1932 Naissance le 7 octobre à Montrouge de Rémy Lejeune (pseudonyme Rémy Ladoré), il a deux frères, Jérôme et Philippe, plus agés de six et huit ans.
1942 Il apprend le piano. Pendant un an, il y travaille huit heures par jour. Rémy entretient cet art en jouant du Mozart et des sonates de Beethoven ou du Bach.
1947 Ses premières oeuvres seront marquées par la guerre. À quinze ans, sa passion pour le dessin décide de son départ pour Paris. Il ira à l’académie Charpentier pour préparer le concours d’entrée de l’École nationale supérieure des Métiers d’Art. Accepté, il poursuit trois années d’études couronnées de succès, il apprendra entre autre la technique de la peinture sur porcelaine.
1952 Il s’inscrit à l’académie Julian pour continuer de dessiner.
1955 Sa première gravure Le Printemps éditée par Pierre Cailler, La guilde de la gravure.
1956 Sa première exposition à Paris à la galerie Guénéguaud. Il recueille d’élogieuses critiques. Par la suite, ses premières illustrations -des dessins à la plume- paraissent dans la revue l’Information artistique (durant trois années) ainsi qu’un article Puissance et variété du dessin de Marcel sauvage.
1957-59 Il expose des dessins et ses premières gravures au club du Panthéon à Paris. Il participe au groupe des dix Pointe et burin à la galerie Vendôme. Il réalise la conception et l’exécution complètes de décors pour l’exposition de la chambre de Commerce italienne.
1959-60 Pour les éditions Bibliolâtres de France, il illustre Le Neveu de Rameau de Diderot et Le roman de Renart de bois gravés, en deux couleurs.
1961 En concurrence avec le lauréat du Prix de Rome 1960, Rémy Lejeune est choisi sur maquette par l’éditeur imprimeur en bibliophilie Pierre Bricage pour illustrer et graver les oeuvres complètes de Boileau en 5 tomes (1962), ce qui represente 65 gravures originales exclusivement au burin et 39 lettrines gravées sur bois. Ce travail nécessitera 5 années.
1962 Il se présente en candidat libre et obtient une place de 3eme logiste au prix de Rome gravure taille-douce à Paris.
1965 Il travaille dans une société de décoration de stands pour laquelle il réalise la conception et la réalisation de décors. Devant peindre au pistolet sans protection jusqu’en 1978, ce travail sera en grande partie à l’origine de sa maladie découverte trop tardivement. Durant ces 13 années, il ne cessera jamais de dessiner le soir après de longues journées et le matin avant de partir.
1979 Il fait imprimer 12 planches de dessin en tirage limité: Les différents Amours ou les moments de paradis.
1981 Rémy Lejeune prend le pseudonyme de Rémy Ladoré en s’inspirant d’un groupe de trois notes de musique de la 10e sonate de Beethoven.
1987 Son talent ne passe pas inaperçu, il obtient un poste de professeur de dessin et peinture de la ville de Paris (Atelier Beaux-arts, cours d’adultes) par l’intervention de R. Forgas (artiste peintre et professeur) auprès de Jean Cardot (sculpteur) membre de l’Institut.
1988 Il termine le 9eme burin d’un recueil de gravures : Parcelles de bonheur proches de la félicité, qu’il expose au Grand palais pour le salon d’Automne.
1989 Expose seul à la fondation Taylor, sur l’initiative de Françoise Pujes de la direction de l’information et de la communication aux Affaires culturelles.
1994 Exposition au salon des Artistes Français d’une gravure sur un texte de Racine réalisée en 1962 pour le concours du grand prix de Rome. Pâques 1994, décès de son frère Jérôme Lejeune, professeur de génétique fondamentale, membre de l’Institut d’Académie des sciences dans plusieurs pays et de renomée internationale pour sa découverte sur la trisomie 21.
1996 Malgré la souffrance morale et les déplacements pour ses soins qu’impose sa maladie, il consent à exposer. Sur les recommendations du graveur Mathieux-Marie, Madeleine Flaschner, présidente de Pointe et burin, lui adresse une invitation pour exposer avec plusieurs artistes dont Ciry, Mathieux-Marie, Houplain, Marage, dans une galerie de la rue St Honoré. Il insistera pour apporter lui-même ses oeuvres. Rémy Lejeune décède le 17 juillet à Paris.